Jean Jaurès
Le cours Jean Jaurès va de la porte de la République jusqu'à la rue de la République qui est dans son prolongement. Jean Jaurès, de son nom d'état civil Auguste Marie Joseph Jean Léon Jaurès, est un homme politique socialiste français, né à Castres dans le Tarn le 3 septembre 1859. Il est mort assassiné par Raoul Villain, adhérent de la "Ligue des jeunes amis de l'Alsace-Lorraine", mouvement d'étudiants nationalistes le 31 juillet 1914 à Paris. Il était le fondateur du journal "L'Humanité". Des hommages lui ont été rendus et de nombreux lieux français portent aujourd'hui le nom de cet homme.
La
porte de la République située en face la gare fut
percée en 1855 ; son caractère pseudo-médiéval est dû au style de
Viollet-Le-Duc. De cette porte neuve jusqu‘à l’ancienne rue de
la Calade (aujourd’hui
Joseph Vernet) fut tracé le premier tronçon de ce nouvel axe pour
ce nouvel Avignon qui se voulait moderne et qui avait tendance à oublier son
riche passé.
Voici
comment Paul Manivet parlait de
cette rue en 1913 dans son Recueil « Rues d’Avignon »:
Le cours
Voici le cours avec ses platanes nombreux
Caserne, hôtels, cafés que prolongent les tables
Sur les trottoirs brûlants, oasis délectables
C’est là que gesticule et muse un peuple heureux.
Loin des bureaux malsains et des casiers poudreux
Des jeunes gens commis et clercs causent entre eux
De leurs amours et des potins inévitables.
Les vieux de Saint-Louis s’affalent sur les bancs
Les marchands de gâteaux circonviennent les mères.
De promeneurs qui vont devisant et riant
Endorment les douleurs et bercent
les chimères.
Le
29 juin 1854 est la date du premier départ d’un train de voyageurs allant vers
Paris. Il fallait alors aux avignonnais et visiteurs de la cité des papes une
avenue qui relie directement la gare à la place de l’Horloge. La rue nouvelle prit le nom de cours et rue Bonaparte car Napoléon III avait approuvé
le plan général des travaux que lui avait soumis Paul Pamart, alors maire d’Avignon en juillet 1855 (voir détails
dans la « rue de la République »).
Actuellement,
au moment de l’écriture de cette page, des travaux importants pour une aire de
stationnement souterrain défigurent le cours Jean Jaurès. Dès la fin de ces travaux, nous pourrons voir les
statues de Jean Jaurès et du Maréchal
De Lattre de Tassigny sur l’esplanade
devant la Cité Administrative.
La
Cité Administrative, à droite de la rue, s’est installé dans les anciens locaux
de la caserne Hautpoul (du nom de deux
généraux de l’Armée Française).
À
gauche au début de la rue et faisant face à la Cité Administrative, se trouve
la Chambre de Commerce.
Plus
loin sur la gauche à l’emplacement de la Banque Chaix, se trouvait autrefois
l’hôtel Crillon, très bien placé pour accueillir les voyageurs descendant
du train. Un magnifique jardin intérieur faisait la beauté et la réputation de
cet hôtel très renommé. Cet hôtel a fonctionné jusqu’au début du XXe
siècle à cet endroit.
Nous
voyons ensuite le square Agricol Perdiguier englobant les
vestiges du cloître Saint-Martial dont l'entrée se situe rue Henri Fabre.
En
face du jardin, le cinéma le Palace, a pris place dans l’ancien bâtiment l’Eden
dans le style art nouveau, qui fut tour à tour théâtre, café, puis est devenu
le cinéma qu’il est encore aujourd’hui.
La Poste (ou plutôt les Postes ou les PTT) se trouvait là où se trouve maintenant et depuis longtemps, l’Office du Tourisme d’Avignon. Cette page du passé est restituée sur quelques anciennes cartes postales représentant le départ des facteurs côté rue Henri Fabre.