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webiane et les rues d'Avignon
5 octobre 2005

Carmes

La place des Carmes se trouve entre les rues de la Carreterie et des Infirmières, au niveau du clocher des Augustins.

Le nom lui vient évidemment de l’établissement créé par les Religieux du Mont Carmel en 1267, hors des murs de la ville et à proximité des infirmeries. Ces religieux possédaient un lot de petites maisons qui formait l’Isle 14. En 1791, ces maisons furent démolies et, depuis, ce numéro d’Isle est absent dans la série des 157 qui compose la ville intra-muros.

En 1790, l’arbre de Mai est planté au milieu de la place et celle-ci est baptisée place de la Liberté. De même, la décision est prise cette année-là d’y installer le marché aux chevaux.

Le Cloître et l’église des Carmes dominent la place. Cette ancienne église du couvent des Carmes est considérée comme la plus vaste de toutes les églises d’Avignon avec son ample vaisseau à deux niveaux, ses sept travées bordées de chapelles, l’église a connu de nombreuses modifications à travers les siècles. Les Grands Carmes ont occupé leur monastère, qui se trouvait en ce temps-là extra-muros, depuis 1267. La reconstruction de l’église commence vers 1320, mais il faudra attendre le 10 avril 1520 pour voir la consécration solennelle. Le 20 mai 1672, la nef s’effondre entraînant dans sa chute la couverture en charpente. Les réparations furent effectuées en provisoire et ce n’est que presque deux siècles plus tard que le maire d’Avignon, Roque de Saint-Prégnan, fit entreprendre la restauration de cette église en construisant une voûte. Pendant la Révolution, l’église fut épargnée car elle était affectée aux réunions et aux assemblées du peuple.  En 1803, l’église Saint-Symphorien de la rue de la Banasterie ayant été démolie, l’église prit le nom de Saint-Symphorien. L’intérieur de l’église possède des tableaux et des sculptures, œuvres de Nicolas Mignard et de Pierre Parrocel ainsi que des fonts baptismaux du XVIe siècle, un autel en bois doré datant du XVIIe siècle. Un orgue à trente-sept jeux date de 1871; elle est l’œuvre de la maison Cavaillé-Coll de Nîmes.
La façade originelle très austère est agrémentée par une belle rosace. Elle est percée d’un portail au XVe siècle et des portes latérales ont été rajoutées au XIXe siècle. Le clocher du XIVe siècle est similaire aux autres clochers de la ville et correspond au modèle avignonnais de l’époque.

Cette place abrite chaque samedi le marché aux plantes et fleurs et chaque dimanche le marché aux puces de la ville. Autrefois, c’était « le marché aux vieux fers ». L'une de nos personnalités provençales, Henri Bouvet y consacre tout un chapitre qu’il intitule « marcat di ferre vièi » dans son livre « Moun Vièi Avignoun ». Une fontaine avait été placée au milieu de la place pour le centenaire de la Révolution, mais elle fut enlevée pour faciliter le garage des voitures. Elle serait pourtant bien utile aux marchands les samedis et les dimanches et aux promeneurs les jours de canicule.
Quelques images du marché aux puces hebdomadaire.

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Commentaires
W
Je ne sais pas à quelle date exacte a été supprimée cette fontaine, je dirais au début du XXème siècle. Mais peut-être que Henri Bouvet en parle. Je chercherai.
M
Sais-tu à quelle époque la fontaine a été supprimée ?
W
Paul Manivet est un poète; il est né le 26 juin 1856 au numéro 19 d'une rue qui porte aujourd'hui son nom.<br /> Une plaque le signale à cette adresse.<br /> Dans un des ses poèmes extrait des « Cloches Lointaines » page 21, il avoue l’amour qu’il avait pour sa ville :<br /> On dit "Mon Avignon, comme on dirait "ma mère"<br /> On la croit tout à soi, de ses faveurs jaloux,<br /> Et chacun, à son tour, est son fils éphémère<br /> Et n’étant à personne, elle appartient à tous.<br /> <br /> Le poème que vous avez lu sur mon blog est extrait de son « Recueil des Rues d’Avignon » 1913.<br /> dans lequel il donne une impression très personnelle et pourtant réaliste d'Avignon à son époque.<br /> Certaines rues n'ont pas beaucoup vieilli.<br /> Paul Manivet est mort le 20 juillet 1930.
P
Bonjour,<br /> Je publie sur mon blog jusqu'au 11 novembre des pages d'un vieux cahier de poésies qui date de 1919 et dans lequel sont recopiés des textes plus ou moins connus, dont un de Paul Manivet, "la lettre", que je publierai le 11. Je ne connais pas cet auteur et notre "ami" Google m'envoie chez vous. J'y apprends que Paul Manivet est aussi le nom d'une rue d'Avignon et j'ai lu son joli sonnet que vous publiez. Pouvez-vous m'en dire davantage sur lui ?<br /> Merci de votre réponse<br /> Philipp Ibars
A
Trois fois Bravo pour la qualité et l'intérêt de votre site!<br /> Vous évoquez l'histoire de la Coupo Santo: il vient de paraître la biographie de son créateur Louis Guillaume Fulconis, et de celle de ses amis, sous le titre: "Louis Guillaume Fulconis , 1818-1873, statuaire, une vie d'amitié (Provence, Algérie, Normandie, Paris)" que l'on peut se procurer auprès de l'auteur (ou d'un libraire qui le commanderait à la même adresse):"André Pierre Fulconis, Grand rue, face à l'impasse de la grand rue, 84750, Saint Martin de Castillon" and.fulconis@wanadoo.fr <br /> Cordialement à vous<br /> N.B. Voir différents sites internet où il est cité.
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