Viala
La rue Viala va de la rue de la République jusqu'à la place de la Préfecture.
Marie-Joseph
Chénier, frère du poète André Chénier, a écrit les paroles du "Chant du
Départ". Dans la quatrième strophe de cette chanson guerrière, il
cite le nom de Viala:
"De Barra,
de Viala
Le sort
nous fait envie,
Ils sont morts, mais ils ont vaincu.
Le lâche accablé d'ans
N'a point
connu la vie,
Qui meurt pour le peuple a vécu,
Vous êtes vaillants, nous le sommes.
Guidez-nous contre les tyrans,
Les républicains sont des hommes,
Les esclaves sont des enfants."
Le nom de Viala est associé à ce gamin de treize ans qui fut un triste héros de la Révolution. Joseph Agricol Viala, était né le 22 septembre 1780. Avignon a tenu à garder le souvenir de ce garçon en donnant son nom à cette rue. Pendant la Révolution, Avignon avait pris parti pour la Convention. Le 6 juillet 1793, Agricol Viala, avait menacé de couper les câbles des pontons avec une hache, sur les bords de la Durance. Ce geste tint à distance pendant quelques temps les fédéralistes marseillais avant que le jeune garçon ne fut abattu d'un coup de fusil, en murmurant : « Je meurs, mais c’est pour la liberté ». L’oncle du jeune garçon, Agricol Moureau, raconta l’événement dans une lettre qu’il envoya à Robespierre.