Emile Espérandieu et Jeanne de Flandreysy
La ruelle va de la rue Saint-Agricol jusqu'au Palais du Roure.
Peut-être la plus courte rue d’Avignon. Elle est composée de calades et d’escaliers. C’est de cette rue, lorsqu’on arrive de la rue Saint-Agricol, qu’on apprécie le plus la façade du Palais du Roure. En, 1787, pour que son véhicule puisse tourner sans problèmes dans la rue où se trouvait sa maison, Baroncelli acheta le coin de l’immeuble qui fait l’angle des rues Saint-Agricol et Émile Espérandieu; il en fit abattre la partie inférieure et la partie supérieure fut soutenue par une coquille ; à cause de cette particularité, la rue a longtemps porté le nom de rue de la Coquille; celle-ci est toujours au même endroit.
Émile Espérandieu (1857-1939), membre de l’Institut, est connu surtout pour ses travaux et ses ouvrages d’archéologie gallo-romaine dont près de trois mille volumes sont conservés au Palais du Roure. On peut voir aussi dans ce musée les statuettes de pierre et de bronze qu’il a ramenées lors de fouilles effectuées à Alésia. Il vivra toute la fin de sa vie dans cette maison.
Jeanne de Flandreysy est la fille de M. Etienne Mellier, nouveau propriétaire de l’hôtel de Baroncelli en 1918. C’est elle qui le fera restaurer et qui attirera dans ce lieu des personnages qui en feront un centre culturel; Maurice Barrès, Louis le Cardonnel et surtout Émile Espérandieu avec qui elle se mariera en 1936.
Face à l'entrée du Palais du Roure, on voit, dans une très vieille niche en pierre, une petite vierge enceinte moderne et colorée ; le personnage est noir, son vêtement est rouge et sa tête, ses épaules et son dos sont recouverts d’un long voile blanc. La statue est l’œuvre de Francis Blot et date de 1992. Le parrain de cette réalisation était EDF-GDF services.